Les colombes du roi soleil

Publié le 16 Avril 2018

 

 

Les Colombes du Roi-Soleil est une série de 14 romans, ayant pour cadre historique le règne de Louis XIV.

Le Roi a épousé en secret Mme de Maintenon et lui a accordé de créer un pensionnat, la Maison Royale d’Éducation de Saint-Louis, en 1684.                        Cet établissement a pour vocation d'éduquer et instruire les jeunes filles de la noblesse pauvre.

 

En partant de là, Anne-Marie Desplat-Duc a écrit quatorze tomes avec pour personnage principal une jeune fille différente dans chacun de ses tomes. Leur point commun : elles ont toutes vécu plus ou moins longtemps à Saint-Cyr. Mais chacune d'elle suit sa destinée et emprunte un chemin différent. Les romans sont tous écrits à la première personne du singulier, chaque Colombe étant narratrice de son propre vécu. Un moyen de permettre aux lecteurs de s'identifier plus facilement.

 

Par ailleurs, chaque tome est aussi l'occasion d'aborder un thème relatif au règne de Louis XIV : les festivités et le théâtre, la lutte contre les protestants, les guerres, les relations avec les pays étrangers, la colonisation du Nouveau-Monde, l'arrivée au pouvoir en Espagne de Philippe V, petit-fils de Louis XIV... Une série très riche en détails historiques pour bien comprendre ce qu'a été cette époque en France. Autre thème qu'on retrouve tout au long de la série : la vie à Saint-Cyr. Mme de Maintenon a été très sensible au sort de ces jeunes filles dont les parents ont perdu tout leur argent pour le Roi. Pourtant, très peu de pensionnaires apprécient cet établissement beaucoup trop austère et rigide, et beaucoup souhaitent en sortir le plus tôt possible.

 

 

Nous recommandons vivement cette série qui plaira à coup sûr aux jeunes lectrices. En effet, ces romans s'adressent très clairement aux filles : personnages principaux féminins, couvertures des romans typées "fille". Malgré cela, ces romans sont de qualité, apportent à la fois plaisir de lire et connaissances historiques.

dès 9 ans

 

Un succès mérité, rare en fictions historiques jeunesse. En lien avec les parutions des romans en grand format puis format poche, les éditions Flammarion ont mis en vente les premiers tomes en bande-dessinées, des coffrets de romans, un carnet secret, un coffret d'écriture.

 

 

 

 la série Les Colombes du Roi-Soleil :

Tome 1 : Les Comédiennes de Monsieur Racine

Hortense, Isabeau, Charlotte et Louise sont des jeunes filles de 15 ans, vivant à la Maison Royale de Saint-Louis, l'établissement de Saint-Cyr, créé par Mme de Maintenon, la seconde épouse de Louis XIV. Deux cents cinquante jeunes filles issues de la noblesse y séjournent jusqu'à leur 20 ans. A leur sortie, le roi leur offre une dot afin qu'elles se marient. D'autres choisissent plutôt d'entrer au couvent. Cette maison leur permet d'être éduquées, instruites et d'avoir un avenir alors que leur famille n'aurait pas pu subvenir à ces besoins.

Les quatre amies ont chacune un rêve bien différent. En attendant de préparer leur avenir, elles sont choisies pour jouer dans la dernière pièce du célèbre dramaturge Racine. Elles se préparent fébrilement car elles vont jouer devant le Roi et de nombreux membres de la Cour. La perfection est de rigueur.

Ce tome 1 de la série Les Colombes du Roi-Soleil pose bien le décor. La présentation est faite avec les personnages principaux. L'autrice retrace parfaitement aussi le contexte de la création en 1684 de la Maison Royale d'éducation de Saint-Cyr voulue par Mme de Maintenon, la seconde épouse secrète du roi. De même, Annie-Marie Desplat-Duc évoque les événements historiques de ce moment du règne de Louis XIV, bien que ces informations apparaissent souvent en notes de bas de page. On découvre en détails la vie dans cet établissement, les obligations des pensionnaires, les conditions pour y être admises. Un vrai panorama vu de l'intérieur.

Ce roman tourne autour de la dernière pièce de Racine, Esther, écrite en hommage au Roi-Soleil. La faire jouer par les jeunes filles de Saint-Cyr les met dans un grand émoi mais quand il s'agit du souverain, toutes donnent le meilleur d'elle-même. Et ce, malgré les différences de points de vue qui sont notables entre les quatre amies. Plusieurs révélations importantes sont déjà faites par rapport à certains personnages. On se doute que ceci va avoir son importance pour la suite.

En tout cas, voilà une entrée en matière qui donne envie de découvrir la suite de cette série !

 

Tome 2 : Le Secret de Louise

 

Louise de Maisonblanche a appris qu'elle est la fille illégitime du roi Louis XIV. Toutefois, elle ne sait rien de sa mère. Elle veut absolument la retrouver, même si pour cela, elle doit aller jusqu'à solliciter le Roi.

Grâce à sa voix si pure et si merveilleuse, Louise est remarquée par la reine d'Angleterre qui en fait sa demoiselle d'honneur. La jeune fille quitte donc Saint-Cyr et ses amies. La bienveillance de la Reine à son égard lui permet de lui exposer son problème et sa requête.

Ce tome 2 des Colombes du Roi-Soleil est consacré à Louise de Maisonblanche, elle en est d'ailleurs la narratrice. Comme nous l'avons vu dès le premier tome, Louise a une voix remarquable et c'est grâce à cela que son destin change complètement. La jeune fille intègre la maison de la reine d'Angleterre exilée au château de Saint-Germain, et découvre aussi la vie à la cour versaillaise. 

Ce roman est une quête de ses origines maternelles. Louise est courageuse, persévérante et tout au long du récit, on espère qu'elle parviendra à savoir qui est sa mère. Avoir pour père le Roi de France complique les recherches car Louis XIV ne souhaite pas la reconnaître officiellement et garde secret également l'identité de la mère. Mais la jeune fille a besoin de connaître ses origines afin de se construire et de devenir une femme.

Une quête qui la mène à s'intéresser de plus près à l'Affaire des poisons (1679-1682), mettant en cause la Voisin, une empoisonneuse et d'autres personnalités de l'époque.

A noter toutefois que l'autrice ne retrace pas ici la vraie vie qu'a connue Louise de Maisonblanche. Un choix assumé pour l'intérêt du récit mais qui peut aussi décevoir certains lecteurs lorsqu'on s'attache à la réalité historique.

 

Tome 3 : Charlotte, la rebelle

 

Charlotte de Lestrange est originaire du Vivarais où elle vivait avec ses parents, sa grande sœur Héloïse et son frère Simon. Cette famille de religion protestante tente d'échapper aux persécutions pendant les dragonnades, une période de forte répression contre les huguenots. Pour être sauve, Charlotte signe sa conversion au catholicisme et est envoyée à la Maison Royale de Saint-Cyr pour y être éduquée jusqu'à ses 20 ans.

Charlotte a beau être entourée d'amies à Saint-Cyr, elle n'a qu'une envie, partir pour rejoindre Versailles, son faste et ses divertissements. Elle y parvient grâce à Marguerite de Caylus, la nièce de Mme de Maintenon. Une fois là-bas, elle retrouve son frère, engagé auprès de Monsieur de Pontchartrain. Il lui apprend que leur mère et leur sœur ont fui vers la Suisse mais ne sont jamais arrivées à destination. François, le cousin et fiancé de Charlotte, a été arrêté et condamné aux galères. Avant de partir, il est détenu à la prison de la Tournelle à Paris. La vie est désormais plus terne. Charlotte va tout tenter pour essayer de le délivrer.

Ce troisième tome des Colombes du Roi-Soleil est consacré à Charlotte de Lestrange, jeune fille de confession huguenote. Bien qu'elle ait signée sa conversion, elle n'en reste pas moins attachée à sa religion d'origine. Par son récit, Charlotte nous fait vivre ce que fut cette chasse aux protestants, engagée depuis la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685 : pillages, viols, destructions. Les "dragons" envoyés par le Roi ne lésinaient sur rien pour effrayer la population et obtenir en échange des conversions. Charlotte reste profondément marquée par cette enfance douloureuse, mais c'est aussi ce vécu qui lui a permis de se forger un caractère bien trempé. Elle est courageuse et n'hésite pas à tenter l'impossible pour secourir sa famille et son bien-aimé.

Charlotte est une fille pleine de vie, qui entend profiter pleinement de sa jeunesse plutôt que de morfondre entre les murs de Saint-Cyr. Heureusement pour elle, en jouant dans la pièce de théâtre Esther de Racine, elle a fait une rencontre déterminante. Charlotte accepte l'appui de Marguerite de Caylus, la nièce de Mme de Maintenon qui lui permet de s'évader de l'école pour goûter au faste de Versailles, à la vie à la cour. Charlotte découvre ce monde merveilleux et si particulier où les courtisans s'empressent toute la journée auprès du Roi pour retenir son attention : une vraie ruche !

Et puis ensuite, direction le Siam. Ce voyage permet à Charlotte de voir comment une délégation française traite à l'étranger pour signer un contrat, tenter de convertir un roi au catholicisme.

Un tome riche en descriptions historiques sur cet épisode du règne de Louis XIV.

 

Tome 4 : La Promesse d'Hortense

 

Dès qu'elle a croisé son regard, Hortense est tombée amoureuse de Simon, le frère de son amie Charlotte de Lestrange. Normalement, Hortense doit rester à Saint-Cyr jusqu'à ses 20 ans. A sa sortie, le roi la dotera et elle pourra se marier. Avant de rencontrer Simon, Hortense prévoyait plutôt de consacrer sa vie à Dieu. Elle promet pourtant à son amie Isabeau de rester à la Maison Royale jusqu'à la fin.

Finalement, Simon vient "l'enlever" sous les yeux du Roi, n'en pouvant plus de vivre loin de sa bien-aimée. Après cette fuite, leur bonheur reste encore incertain. La mère et la sœur de Simon, qui ont refusé de se convertir au catholicisme, ont fui vers la Suisse. Simon et Hortense partent à leur recherche mais le parcours est semé d'embûches...

Comme son titre l'indique, La Promesse d'Hortense, ce tome 4 est consacré à Hortense de Kermenet. Cette jeune fille, pourtant si réservée, si déterminée dans son choix de vie, se révèle complètement différente quand elle succombe à l'amour de Simon. Et cela va la faire se confronter à plusieurs problèmes de taille. C'est ainsi qu'elle se découvre un grand courage.

Cet épisode vient avec justesse après celui consacré à Charlotte, Charlotte, la rebelle. Concernant les persécutions contre les protestants, on voit dans ce tome que la traque ne s'arrête jamais pour les fuyards et ceux qui ont refusé de se convertir au catholicisme. Mais comment refaire sa vie à l'étranger, dans un pays où tout est inconnu ?

L'histoire d'amour entre Simon (d'origine protestante et converti catholique) et Hortense (catholique) est un exemple de tolérance entre les religions. Et Anne-Marie Desplat-Duc exploite ici un sujet qui est encore largement d'actualité.

 

Tome 5 : Le Rêve d'Isabeau

 

Isabeau de Marsanne apprécie beaucoup sa vie à Saint-Cyr, contrairement à ses amies. Son rêve est de devenir maîtresse de Saint-Louis. Pour cela, elle doit avoir une conduite exemplaire. Or, elle se retrouve impliquée dans une affaire d'empoisonnement et avec beaucoup de courage, elle subit une sanction, pour ne pas dénoncer son amie Gertrude.

Après avoir été reconnue innocente, Isabeau est demandée par la princesse de Condé, fille du Roi, pour éduquer sa fille et son fils qui doit bientôt naître. Isabeau n'a pas le choix mais cette situation n'est pas celle qu'elle souhaitait. La princesse lui demande de l'accompagner lors des divertissements et fêtes à Versailles. Or, Isabeau n'a aucun goût pour le faste. Elle semble s'éloigner de plus en plus de son rêve. La princesse s'apprête même à la marier.

Cinquième tome de la série Les Colombes du Roi-Soleil, Le Rêve d'Isabeau est le récit de la jeune Isabeau de Marsanne. Son idéal est mis à mal par tout ce qui lui arrive. Elle quitte Saint-Cyr alors qu'elle est l'une des rares jeunes filles à souhaiter tant y rester !

Ce roman est l'occasion pour l'autrice de revenir très largement sur la condition des jeunes filles et des femmes de cette époque : le mariage arrangé, la vie de plus en plus sévère à Saint-Cyr, l'omniprésence de la morale religieuse. A la Maison royale d'éducation, l'obéissance est reine. A part travailler et prier, les pensionnaires n'ont plus tellement de droits.

Pourtant, c'est le choix de vie que fait Isabeau. Très pieuse, la jeune fille souhaite devenir maîtresse auprès des petites pensionnaires et elle parvient finalement à intégrer la Compagnie des Filles de la Charité, fondée en 1633. C'est ainsi que l'autrice axe son roman autour de la pauvreté dans le royaume de France sous Louis XIV, contrastant fortement avec le faste versaillais rencontré dans les précédents tomes.

 

Tome 6 : Eléonore et l'alchimiste

 

Éléonore d'Aubeterre est la seule de sa famille à avoir intégré la Maison Royale d’Éducation. Elle aimerait que ses cinq autres sœurs soient acceptées elles aussi. Cependant, alors qu'elle jouait dans la pièce de Racine, Éléonore est remarquée par un vieux baron de Saxe. Veuf, il la choisit comme nouvelle épouse. Si elle accepte ce mariage, il lui promet de doter ses sœurs. Éléonore part donc avec lui. Cependant, l'accueil qui lui est réservé est très froid. Heureusement, sur place, elle fait la connaissance de Johann, un jeune alchimiste qui veut à tout prix découvrir la Pierre philosophale.

Ce tome 6 des Colombes du Roi-Soleil nous relate l'histoire de la jeune Éléonore d'Aubeterre. Comme ses amies, celle-ci est à Saint-Cyr car ses parents issus de la noblesse sont désormais sans le sou après avoir contribué au financement des guerres de Louis XIV. La Maison Royale d’Éducation est donc une chance pour les jeunes filles qui y sont admises. Cependant, les règles de vie sont draconiennes. Et comme c'est le cas d’Éléonore, les pensionnaires peuvent être choisies comme épouses, souvent par un homme déjà très âgé.

Ce roman met aussi en avant l'acharnement de l'Occident à vouloir s'approprier les richesses de l'Orient : l'or, la porcelaine (l'or blanc). Johann l'alchimiste joue sa vie afin de satisfaire le prince de Saxe. Ce dernier exerce une véritable pression sur le jeune homme pour pouvoir bénéficier d'or autant que les princes orientaux.

 

Tome 7 : Un Corsaire nommé Henriette

 

Henriette de Pusay est une jeune fille physiquement peu gâtée par la nature. Ce qui lui vaut des reproches permanents de sa mère. Par ailleurs, Henriette est plus fascinée par les navires sur lesquels embarquent son père que les belles robes. Ses parents regrettent beaucoup de ne pas avoir eu de garçon. Pensant qu'Henriette ne trouvera aucun mari, ils parviennent à la faire entrer à la Maison Royale d’Éducation pour y rester jusqu'à ses 20 ans, être dotée par le roi et entrer en religion ensuite. Tout ceci est tellement loin de ce que voudrait vraiment Henriette. Elle se morfond aussi d'avoir été séparée de son cousin Luc-Henri de Pusay pour lequel elle éprouve un véritable amour depuis qu'ils sont enfants. Celui-ci devait entrer dans la prêtrise, contre son gré également, ruinant pour elle tout espoir de faire leur vie ensemble.

Habilement, Henriette parvient à retourner chez elle, sachant que son père a été gravement blessé pendant la bataille navale de la Hougue. Il a perdu richesse et honneur et a dû être amputé des deux jambes. Par amour pour son père et pour la mer qu'elle aime tant, Henriette part à l'aventure et s'embarque comme corsaire.

Henriette de Pusay est la narratrice de ce septième tome des Colombes du Roi-Soleil. A ce stade de la lecture de la série, je trouve que ce roman est le plus étonnant ! La jeune Henriette est un véritable garçon manqué par son caractère et parce qu'elle vit très durement les reproches constants de ses parents. Mais elle fait preuve d'un grand courage en prenant la mer comme elle le fait, et en allant batailler contre les ennemis de la France. A tout moment, on s'imagine que sa véritable identité sera découverte.

Ce tome est donc centré sur les batailles maritimes sous le règne de Louis XIV. Défaites et succès s'enchaînent pour ramener les trésors convoyés par les navires ennemis. C'est aussi une période de grande famine ! Toutes ces guerres coûtent une fortune à l’État français et pendant ce temps, le peuple meurt de faim. 

 

Tome 8 : Gertrude et le Nouveau Monde

 

Gertrude de Crémainville a un fort caractère. Comme bien d'autres de ses amies, elle est contre l'oppression qui règne à Saint-Cyr. Pourtant, c'est ici qu'elle a noué une véritable amitié avec une demoiselle un peu plus jeune, Anne. Mais les règles de l'école interdisent que les jeunes filles fassent preuve de sentiments à l'égard de quelqu'un et de même, elles ne doivent pas s'écrire. Ne pouvant supporter cette règle, les deux amies s'échangent des billets mais malgré leur discrétion, Mme de Crécy, la maîtresse de Gertrude, la plus sévère de toute l'école, le découvre. Souhaitant se venger, Gertrude manque de l'empoisonner. Sa punition est sévère : elle est envoyée à la prison pour femmes et par la suite, elle accepte de partir pour le Nouveau Monde, au Québec.

Avec ce huitième volume consacré à Gertrude de Crémainville, Anne-Marie Desplat-Duc nous emmène à l'autre bout du monde, au Québec, la Nouvelle-France. Louis XIV a repris en main ce territoire et poursuit le peuplement de cette colonie. Des navires complets partent de la France vers le Québec. Gertrude, la narratrice et personnage principal de ce roman, en est aussi, pensant commencer une nouvelle vie. Là-bas, les conditions de vie sont bien différentes, surtout concernant le climat ! Cette colonisation a aussi de graves conséquences sur la population locale. Les tribus indiennes sont décimées par les colons lors de terribles batailles et à cause des maladies importées de France.

La grande nouveauté rédactionnelle de ce tome est l'alternance des narrations de Gertrude et d'Anne. Les deux amies se racontent chacune de leur côté, en parallèle. Elles vivent toutes deux leur séparation comme un véritable déchirement et souhaitent plus que tout se revoir un jour.

Une huitième aventure qui fait voyager !

 

Tome 9 : Olympe comédienne

 

Olympe de Bargard est très timide. En jouant dans Esther, la pièce de Racine, elle se découvre une véritable passion pour le théâtre. Son rêve est de devenir comédienne mais la rigueur de Saint-Cyr l'en empêche. Elle finit pourtant par quitter la Maison Royale d’Éducation, étant appelée par M. de Lestrange, le père de son amie Charlotte. Sa dernière fille, Marie, souffre beaucoup depuis que sa mère est morte. En priant, la fillette a eu une vision, celle d'une jeune fille prénommée Olympias qui viendrait la sauver. En faisant le rapprochement, il ne peut que s'agir d'Olympe. Celle-ci part donc au chevet de Marie, bien qu'à contre-cœur, laissant derrière elle son vif désir de faire du théâtre. Pourtant, Olympe se lie très vite d'amitié avec Marie et l'initie à sa passion.

Olympe comédienne est le neuvième tome de la série Les Colombes du Roi-Soleil. Anne-Marie Desplat-Duc aborde, comme à chaque fois, une nouvelle thématique : ici, le théâtre, bien que le premier tome y était partiellement consacré. On pourrait presque penser que ce roman vient boucler la série en revenant à cette thématique, tout en l'exploitant beaucoup plus largement. Les références théâtrales sont nombreuses, de quoi inciter fortement les jeunes lectrices à aller lire les pièces comiques ou dramatiques citées.

Olympe a déjà une vie bien remplie : son enfance douloureuse, ses années à Saint-Cyr, sa mission auprès de Marie et la réalisation de son rêve, être comédienne. Elle passe aussi par tous les sentiments : tristesse de ne plus se souvenir de son enfance, joie de se découvrir la passion du théâtre, amitié avec Marie, colère et haine envers celui qui a tué son père et comme toujours, de l'amour pour couronner le tout.

Ce tome est l'un des plus denses de la série. Il y a beaucoup à raconter au sujet d'Olympe et de ce qu'elle vit. Certains passages peuvent sembler un peu longs, notamment quand elle est indécise. A l'inverse, d'autres moments plus dynamiques les compensent et montrent que cette jeune fille sait aussi aller de l'avant pour réaliser son rêve.

 

Tome 10 : Adélaïde et le prince noir

 

Adélaïde de Pélissier est issue d'une famille noble mais son père a perdu toute sa fortune en finançant la levée d'armées pour le roi Louis XIV. La famille n'a donc plus de quoi placer correctement leurs filles, Adélaïde et Marie-Cécile. Pour la première, une solution est tout de même possible. Le jeune Gabriel Ruault de la Bonnerie accepte d'épouser Adélaïde quand celle-ci aura 20 ans, à sa sortie de la Maison royale d'éducation, avec la dot offerte par le Roi. Car, en effet, le père d'Adélaïde lui obtient une place dans cette maison. Et c'est le cœur lourd que la jeune fille quitte sa famille pour entrer dans ce pensionnat dont les règles sont proches du couvent. Un jour, alors qu'elle est de sortie avec ses camarades pour aller jouer une pièce de théâtre à Versailles, elle rencontre Gabriel. Adélaïde était finalement heureuse d'être promise à ce beau jeune mais jusqu'à présent, celui-ci n'avait rien manifesté à son égard. C'est à cette occasion qu'il tente de faire connaître ses sentiments en lui transmettant un billet. Malheureusement, une maîtresse de l'école s'en aperçoit et Adélaïde est renvoyée de Saint-Cyr, le règlement interdisant formellement d'accepter des billets de gentilshommes ! Il ne reste qu'une solution : que Gabriel épouse tout de suite Adélaïde, sans dot, pour réparer sa faute. Les noces se préparent avec beaucoup de joie.

Pendant ce temps, Aniaba, prince d'Assinie a été convaincu de venir en France pour s'allier avec Louis XIV. Ses débuts en France sont difficiles car étant noir, il est pris pour un esclave, un domestique. Il finit tout de même par recouvrer son rang de prince et à rencontrer Louis le Grand. Un soir, Gabriel, qui est son ami, tue un proche du Roi qui avait osé manquer de respect à Aniaba. Les duels sont interdits. Le Roi le chasse du royaume, la veille de son mariage avec Adélaïde. La jeune fille est déprimée.

Déjà un dixième tome pour Les Colombes du Roi-Soleil et c'est celui que j'ai le plus apprécié ! Un récit beaucoup plus détaillé que les précédents avec pour personnage principale et narratrice, Adélaïde de Pélissier. En fait, son temps passé à Saint-Cyr est très restreint par rapport à ses camarades puisqu'elle en est exclue par la faute de son propre fiancé et du coup, sa vie à côté de la Maison d'éducation occupe une plus grande place et est faite de nombreux rebondissements. Ce n'est pas le premier tome au cours duquel l'héroïne évolue en dehors de Saint-Cyr et ce n'en est que plus judicieux pour l'intérêt du récit. Les possibilités sont plus nombreuses.

Il y a aussi toute la première partie du roman consacrée au prince Aniaba. L'autrice nous fait suivre sa destinée, de sa rencontre avec les Français en Assinie à sa proximité avec le roi Louis XIV. C'est d'ailleurs nouveau qu'un tome soit divisé en plusieurs parties, ici, il y en a trois. Cela donne davantage de consistance au récit et du coup, à le rendre encore plus intéressant que les précédents.

Adélaïde est une jeune fille bien élevée et qui alterne entre bonnes nouvelles et déceptions. Elle est naturelle et d'une grande sincérité, aussi espère-t-on jusqu'à la fin que les événements s'arrangent au mieux pour elle.

 

Tome 11 : Jeanne, parfumeur du roi

 

Jeanne de Montesquiou est orpheline à l'âge de 6 ans. Son oncle et sa tante l'accueillent chez eux dans le Sud de la France, à Auch. Sa tante l'aime comme sa propre fille mais les relations sont plus difficiles avec son oncle et ses cousins. Or, avant de mourir, la mère de Jeanne avait fait jurer à sa sœur d'établir la jeune fille à la Maison royale d'éducation de Saint-Cyr. Jeanne parvient à y entrer et noue une véritable amitié avec Louise. Pourtant, un jour, l'oncle de Jeanne vient la chercher, prétextant que son épouse a absolument besoin de la jeune fille pour veiller sur elle alors que sa santé décline rapidement. Petit à petit, Jeanne apprend qu'il cherche seulement à la dépouiller de sa fortune. Et pour commencer, lui et sa femme se sont installés dans la maison des parents de Jeanne. Jeanne en profite pour rechercher des objets ayant appartenu à ses parents et découvre un carnet écrit par sa mère qui révèle les véritables circonstances de sa naissance.

Avant de percer complètement ce mystère, Jeanne quitte discrètement la maison, quelques jours après le décès de sa tante. Elle réussit à se faire engager chez un parfumeur de Montpellier, elle qui est tant passionnée par les plantes, les fleurs, les parfums.

Ce onzième tome de la série Les Colombes du Roi-Soleil est consacré à Jeanne de Montesquiou, une jeune fille très discrète, amie avec Louise, mais malheureusement très vite partie elle aussi de Saint-Cyr. 

Ce roman est écrit en deux parties : la première relate la vie de Jeanne, de la mort de sa mère (elle a alors 6 ans), à la découverte du mystère qui entoure sa naissance après avoir lu le carnet écrit par cette dernière. La seconde partie débute avec sa fuite de chez son oncle et sa tante. A la fin, Jeanne a 18 ans, de nombreuses années se sont donc écoulées. Pendant ce temps, elle évolue beaucoup, bien malgré elle, puisqu'elle se retrouve confrontée à des situations qui l'obligent à faire face courageusement.
Le mystère autour de sa naissance est bien gardé, l'autrice garde le suspense le plus longtemps possible avant qu'on ne comprenne le dénouement de l'histoire.

Comme tout volume de cette série, un aspect du règne de Louis XIV ou de la vie à cette époque est mis en avant. Ici, il s'agit de l'art de la parfumerie. Jeanne se découvre une véritable passion pour les plantes, les senteurs, elle souhaite donc en faire son métier. Or, c'est réservé aux hommes et de plus, une fille de sa condition n'a pas à travailler ! Mais sa persévérance finit par payer. Ce roman n'est pas sans nous rappeler celui d'Annie Pietri, Les Orangers de Versailles dans lequel l'héroïne a aussi un don rare pour la confection de parfums pour Madame de Montespan. Ici, Jeanne travaille pour des parfumeurs qui fournissent également la famille royale et des personnes qui leur sont proches. 
Une thématique qui s'éloigne du contexte politique de l'époque mais qui reste très intéressante, ciblant une corporation bien particulière et l'organisation du travail à cette période.

 

Tome 12 : Victoire et la princesse de Savoie

 

Née en décembre 1685, la jeune Marie-Adélaïde vit heureuse avec sa petite sœur Marie-Louise et sa mère en pays de Savoie. Son père est, quant à lui, trop peu présent, étant occupé à faire la guerre à la France. La paix est sur toutes les lèvres mais elle peine à être conclue. Cela arrive finalement quand le père de Marie-Adélaïde accepte que sa fille aînée épouse Louis, le duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Âgée seulement de 11 ans, elle doit quitter pour toujours son pays natal et toute sa famille pour vivre à la cour de France. C'est un véritable déchirement mais en même temps une très grande fierté de devenir la femme la plus haut placée de la cour. 
Mais peu de temps après son arrivée, elle trouve sa vie bien monotone entourée seulement d'adultes. Pour parfaire son éducation - Marie-Adélaïde n'aime guère l'étude - elle se rend plusieurs fois par semaine à la Maison royale d'éducation de Saint-Cyr et se lie très vite d'amitié avec Victoire Marsanne. La vie de l'institution va s'en trouver grandement bouleversée !

Douzième tome de la série, Victoire et la princesse de Savoie met ici en avant deux personnages bien différents par leur rang social et surtout leur caractère. 

La première narratrice du roman est Marie-Adélaïde de Savoie, princesse savoyarde qui se retrouve mariée en 1697 au petit-fils de Louis XIV afin de sceller la paix entre son pays et la France. Nous le savons, c'était le lot de bon nombre de princesses de sang royal, elles étaient là pour assurer des alliances dynastiques et n'avaient pas leur mot à dire. Anne-Marie Desplat-Duc décrit avec beaucoup de précisions tous les bouleversements pour la jeune fille : la rupture totale d'avec sa famille (en mettant un pied sur le sol français, elle ne doit plus porter le moindre accessoire provenant de la Savoie), au bout de six mois elle n'a plus à ses côtés de suivantes de sa cour natale, elle doit se plier à l’exigeante étiquette de la cour de Louis XIV. Bref, les sentiments, les émotions sont complètement laissés de côté, seul compte le résultat. Heureusement pour elle, Marie-Adélaïde est une fille très vive et son arrivée chamboule également bien des habitudes, même le roi profite de sa vivacité et s'en trouve rajeuni ! Là aussi, l'autrice insiste sur ce qu'aime la princesse : elle adore s'amuser, profite de tous les divertissements qui ont lieu, chasse avec le roi. C'est une bonne vivante, elle est très appréciée de Louis XIV et en tant que première dame du royaume, Marie-Adélaïde bénéficie de bien plus d'avantages que les propres filles du roi ! 

Et puis, il y a ces venues régulières à Saint-Cyr qui permettent la rencontre avec Victoire Marsanne, l'une des deux cent cinquante pensionnaires. Une véritable amitié naît entre elles et toute la part de fiction commence réellement ici. Même si Marie-Adélaïde s'est effectivement rendue dans l'institution pour parfaire son éducation, elle ne l'appréciait guère tant le règlement était strict. 

A partir de cette rencontre, c'est Victoire qui devient la narratrice pour les deux autres parties. Comme toutes les filles présentes à Saint-Cyr, elle est issue de la noblesse mais complètement désargentée car son père s'est ruiné pour le roi. Elle raconte la naissance de son amitié avec la princesse et surtout comment celle-ci a quelque peu bouleversé le déroulement des journées à Saint-Cyr. Elle qui justement s'y ennuyait !

Le roman se termine en 1699, alors que Marie-Adélaïde et Louis s'apprêtent à consommer leur mariage.

Découpé en trois grandes parties - Turin, Saint-Cyr et Versailles - ce tome est toujours aussi plaisant que les précédents. Les passages où Marie-Adélaïde décrit les divertissements auxquels elle participe, ses robes... sont parfois un peu trop longs car trop descriptifs même si on comprend bien qu'ils sont là justement pour comprendre comment on vivait à la cour du roi de France. 
La vie à l'époque de Louis XIV fascine toujours autant. Grâce à ces deux personnages féminins, on prend beaucoup de plaisir à s'y replonger une nouvelle fois.

 

Tome 13 : Gabrielle, demoiselle d'honneur

 

Gabrielle de Mormand est née en mai 1681, à Pézenas, dans le Sud du royaume de France. Malgré tout l'amour que lui portent sa mère et son frère aîné Gilles, Gabrielle n'a pas une enfance heureuse, à cause de son père qui la dénigre et l'ignore même complètement. Il a entendu des rumeurs colportant que Gabrielle ne serait pas sa fille... La fillette grandit donc dans ce climat familial difficile. Pour supporter cette situation, elle et son frère se sont jurés de rester unis, quoiqu'il arrive. Or, en 1688, grâce à une amie de sa mère, Gilles entre à la prestigieuse école des pages, à Versailles. Gabrielle est terriblement malheureuse de cette séparation. De plus, ses parents envisagent de la faire entrer au couvent, n'ayant pas les moyens de lui assurer une dot pour la marier. Quelques temps plus tard, grâce à Madame des Ursins, la fidèle amie de sa maman, Gabrielle entre à la Maison royale d'éducation de Saint-Cyr. Pensant goûter enfin à une certaine liberté, Gabrielle déchante vite. Le quotidien à Saint-Cyr est morne et triste, malgré les amitiés que noue la jeune fille. La vie est très austère. Là encore, elle n'a qu'une hâte : en sortir. 

Quand Gabrielle apprend que son frère Gilles est devenu valet de Philippe d'Anjou, le petit-fils de Louis XIV, elle espère qu'il usera de sa bonne position pour la faire sortir de cette institution. Mais, en 1700, Gilles suit en Espagne celui qui prend le nom de Philippe V et devient le nouveau roi d'Espagne. C'est encore grâce à l'entremise de Madame des Ursins que Gabrielle quitte Saint-Cyr pour devenir la demoiselle d'honneur de Marie-Louise de Savoie, qui épouse, du haut de ses treize ans, Philippe.

Gabrielle, demoiselle d'honneur, treizième opus des Colombes du Roi-Soleil, met en avant deux personnages frère et sœur, Gilles et Gabrielle de Mormand. Appartenant, comme beaucoup d'autres à la noblesse désargentée, ils espèrent malgré tout occuper des places de choix. Ils y parviennent grâce à l'entremise de Madame des Ursins, mais pas à n'importe quel prix. Approcher la cour de Versailles, le Roi de France ne peut se faire qu'en sacrifiant sa famille. Et le parallèle est rapidement fait avec les personnages d'importance comme Marie-Louise de Savoie qui doit, si jeune, quitter son pays natal pour vivre en Espagne.

Avant d'en arriver là, Anne-Marie Desplat-Duc fait évoluer, à travers des discours alternés, Gilles et Gabrielle dans des lieux qui leur servent de tremplin. Le premier entre à l'école des pages du Roi-Soleil où il fait connaissance et se lie d'amitié avec Philippe d'Anjou, futur Philippe V d'Espagne. La seconde passe plusieurs années à la Maison royale d'éducation de Saint-Cyr, connue pour son austérité. Au bout du treizième tome, le lecteur connaît suffisamment les lieux et l'ambiance générale, aussi l'autrice a judicieusement fait le choix de ne pas appesantir la narration en apportant de nouveaux détails sur ces points-là. 

Et puis, Gabrielle et Gilles nous permettent d'approcher le nouveau roi d'Espagne, Philippe V, couronné en 1700 et sa jeune épouse, Marie-Louise de Savoie, toute jeune fille de 13 ans. Tout ceci ne s'est pas fait sans heurt, c'est l'époque de la guerre de succession d'Espagne qu'Anne-Marie Desplat-Duc décrit avec juste ce qu'il faut de précisions pour que le lecteur resitue bien le contexte. Lorsque son époux s'absente pour aller faire la guerre en Italie, Marie-Louise affirme à merveille sa position de reine et gère courageusement et efficacement le royaume, malgré son jeune âge. 

Une nouvelle thématique intéressante mais on ressent un certain essoufflement de cette série. J'avoue n'avoir pas été aussi emballée que les précédents tomes. L'époque de Louis XIV est passionnante mais j'ai davantage envie maintenant de la découvrir, l'approfondir à travers de nouvelles aventures.

 

Tome 14 : Retrouvailles à Versailles

 

Charlotte est heureuse d'avoir retrouvé son promis, François. Les voici de retour en Vivarais où vit la famille de la jeune fille. Une famille protestante qui n'a eu d'autre choix que de se convertir au catholicisme pour en finir avec les dragonnades. Mais Charlotte refuse de renier sa religion et aimerait épouser François selon le rite protestant. Ce dernier ne cherche que la paix, même si cela passe par un mariage catholique. Charlotte est furieuse et préfère se séparer de lui.

Louise est la fille cachée du roi Louis XIV. Contrairement aux enfants qu'il a eu avec Madame de Montespan, il ne souhaite pas la reconnaître officiellement, la jeune fille vit donc comme une bâtarde. Cette situation lui pèse souvent, d'autant plus qu'elle s'apprête à se marier avec Bertrand. Leur amour est profondément sincère et la naissance de Louise ne doit en rien gâter ce merveilleux moment. Pour ce grand jour, Louise invite ses anciennes camarades de la Maison royale d'éducation de Saint-Cyr. Elle espère être entourée de ses amies au moment de s'unir avec Bertrand.

Jeanne a retrouvé sa famille qui vit à Montpellier. Son père et son frère exercent le métier de parfumeur, ce qui explique le don de Jeanne pour la confection de somptueux parfums. Mais pour que la parfumerie familiale puisse perdurer, il lui faut l'appui d'une personne de la cour. Jeanne et son frère partent pour Versailles afin de présenter leurs créations. C'est ainsi que Jeanne retrouve Louise qui lui fait rencontrer la reine d'Angleterre, très vite conquise.

Retrouvailles à Versailles est le quatorzième tome de la série Les Colombes du Roi-Soleil d'Anne-Marie Desplat. Un livre anniversaire puisqu'il vient fêter les 10 ans des Colombes !
Que d'aventures pour ces jeunes filles depuis 2005 !
Flammarion a sorti le grand jeu avec un roman grand format, en édition limitée, dédicacé par l'autrice et à la tranche ornée d'enluminures. Depuis, le roman est paru en format poche.

Nous suivons tour à tour trois Colombes, tout d'abord Charlotte, puis Louise, ensuite Jeanne et retour enfin à Louise. Trois jeunes filles qui ont suivi des parcours très différents après leur sortie de la Maison royale d'éducation de Saint-Cyr. Mais même si seulement elles trois sont l'objet de parties dans le roman, nous croisons également Isabeau, Hortense, Henriette, Olympe. Les rares absentes sont celles qui sont parties refaire leur vie au Nouveau Monde. 
Bref, elles babillent, elles pleurent, elles rient, elles passent par toutes les émotions.

Même si je n'ai pas été captivée comme pour certains précédents tomes, ce quatorzième opus se lit bien, et ces retrouvailles entre amies sont sympathiques et sont une belle fin pour cette série.

 

Les Colombes du Roi-Soleil 

La bande dessinée de la série des romans à succès

d'après les romans d'Anne-Marie Desplat-Duc
– pour visiter son blog : http://anne-marie-desplat-duc.blogspot.fr –

Scénario de Roger Seiter
Illustrations de Mayalen Goust

La bande dessinée de la série des romans à succès.

Quatre jeunes filles rêvent d’aventure et de succès.

Élevées aux portes de Versailles,

ces colombes du Roi-Soleil volent vers leur destin.

 

Tome 1 - Les Comédiennes de Monsieur Racine

Sous le règne de Louis XIV, les demoiselles Hortense, Isabeau, Charlotte et Louise sont élevées loin de leur famille, dans la rigueur et la piété, à la Maison Royale d'éducation de Saint-Louis. Cet établissement est sous la direction de Madame de Maintenon, la seconde épouse du roi, qui en est aussi sa créatrice. Les pensionnaires sont essentiellement des jeunes filles issues de l'aristocratie pauvre du royaume. Elles seront ainsi assurées d'un avenir et elles pourront, lorsqu'elles auront atteint l'âge de vingt ans, prendre le voile ou se marier grâce à une dot offerte par le roi. En attendant, voilà qu'en cette année 1668, Jean Racine, le célèbre dramaturge, leur a écrit une tragédie qui sera représentée devant le Roi. L'occasion pour celles qui joueront dans sa pièce de se faire remarquer à la cour de Versailles... c'est dire si l'effervescence règne dans ce lieu habituellement si austère !

Les Colombes du Roi Soleil est initialement une longue série de romans historiques écrits par Anne-Marie Desplat-Duc qui passionne depuis plusieurs années les jeunes lectrices – le premier tome de cette série qui en compte 14 a été édité en 2005 ! Et c'est précisément celui-ci qui fait aujourd'hui l'objet d'une adaptation convaincante signée Roger Seiter (l'excellent scénariste de Mysteries) et magniquement illustrée par Mayalen Goust. Cette artiste nous introduit avec grâce dans le pensionnat de Madame de Maintenon, et nous dessine d'un trait délicat de charmantes héroïnes aux visages angéliques. Un album donc très séduisant pour une série illustrée – le deuxième tome paraîtra au printemps 2012 – qui s'avère prometteuse ! De quoi ravir les admiratrices des gracieuses Colombes du Roi-Soleil, mais aussi permettre aux autres qui ne les connaissent pas, de les découvrir avec enchantement !

 

Tome 2 - Le Secret de Louise

 

Tome 3 - Charlotte, la rebelle

 

 

 

 

Pour aller plus loin sur le thème !

 

 

Ce film Saint-Cyr n'est pas l'adaptation de la série d'Anne-Marie Desplat-Duc mais d'un roman d'Yves Dangerfield intitulé: La Maison d'Esther, où l'on nous parle de la pièce Esther jouait devant le roi et de ce qui va en sortir, des élèves qui deviennent rebelles et insolentes. Mme de Maintenon décidera d'y mettre un bon ordre en rendant le règlement beaucoup plus strict.
Le film/roman sont un mélange de biographie, de drame et de romance adapté a des adultes/ado plus âgés que la série des Colombes.
Avec Isabelle Huppert dans le rôle de Mme de Maintenon !
 
Saint-Cyr (film) dramatico-historique
Saint-Cyr (film) dramatico-historique
Saint-Cyr (film) dramatico-historique
Saint-Cyr (film) dramatico-historique
Saint-Cyr (film) dramatico-historique

 

Rédigé par mediathequedenoyelles

Publié dans #Jeunesse

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article